Cette question peut te paraître étrange, mais je me rends chaque jour compte à quel point écouter tes proches te raconter ton histoire est riche en apprentissages.
Déjà, parce que tu peux te rendre compte que le souvenir que tu as gardé d’une époque ou d’une situation est déformé. C’est ainsi intéressant de te demander quelle trace ça a laissée sur toi et qu’est-ce que cela change de te rendre compte que ça ne correspond pas à la réalité ou à la réalité de quelqu’un d’autre ?
L’idée n’est absolument pas de venir invalider ton expérience, mais t’offrir l’opportunité de la teinter des autres réalités qui ont existé en même temps dans l’esprit des personnes qui ont partagé ton histoire.
Mais ton histoire c’est aussi celle qui te précède. Je ne vais rien t’apprendre en te disant qu’on hérite des histoires de nos parents, grands-parents etc. Je suis toujours impressionnée des effets « miroir » entre les membres de ta famille et toi. Des points communs dans les parcours, voire même des âges charnières qui se répondent.
Cela se remarque aussi sur les sensibilités et les blessures. Si tu as un parent qui a vécu un traumatisme sur un sujet précis, il y a fort à parier que ce sujet soit aussi difficile pour toi. Et ce, que tu sois au courant ou non.
Alors, je ne peux que t’encourager à poser des questions, à être curieux de ton histoire. A être curieux de l’histoire de ta famille. Dans le détail, si tu le souhaites.
Parce que questionner tes proches sur leurs souvenirs, c’est l’occasion de chouettes moments de partage. Et parce que, sans forcément parler de sujets difficiles, ça t’en apprendra toujours beaucoup sur toi.
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